L'Association zen Soto/Dojo zen du Châtelet avait la joie et l’honneur d’accueillir, le mardi 22 août, dans les locaux de la galerie Métanoïa, Shinzan Egawa Zenji, abbé du Sojiji, l’un des deux temples principaux de l’école Soto. L’école Soto (en japonais Sotoshu) est l’une des trois écoles zen du bouddhisme japonais. Elle est surtout connue en Occident pour avoir mis l’accent sur la méditation assise, zazen, aujourd’hui pratiquée par un nombre croissant d’Européens...
Le Sojiji, fondé au XIV e siècle par maître Keizan dans la péninsule de Noto, est actuellement situé dans l’arrondissement de Tsurumi à Yokohama. Son abbé occupe la position de supérieur de l’école Soto, en alternance avec celui de l’autre grand temple de l’école, Eiheiji (préfecture de Fukui).
Le présent voyage d’Egawa Zenji, qui était accompagné par une trentaine de moines ou laïcs, avait pour objet de rendre visite à ses deux disciples français : Katia Koren Robel, présidente de l’Association zen Soto, et Pierre Dokan Crépon, abbé du temple de Kokaiji (Vannes). S’il était déjà venu plusieurs fois en France, il n’avait plus quitté le Japon depuis sa nomination au poste de Zenji, voici sept ans. Cela, joint à son âge (près de quatre-vingt- dix ans), faisait de sa venue un événement tout à fait exceptionnel. Ceux qui le connaissaient déjà furent très émus de le revoir, tandis que les autres furent charmés par sa joie communicative, qui l’a rendu si populaire au Japon.
Pour la circonstance, le rez-de- chaussée de la galerie avait été transformé en espace de cérémonie grâce aux efforts d’une poignée de bénévoles. Ainsi, à peine franchi le seuil, se retrouvait-on dans un univers japonais intemporel, où esthétique et spiritualité vont de pair, et riment depuis toujours avec échanges interculturels.